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Equine...  

Voici ses caractéristiques...

Blond comme les blés, doré comme une pièce d'or fraîchement frappée, une crinière platine et douce comme de la soie, un corps trapu et robuste... Pas de doute, voilà un poney qui se reconnaît presque au premier coup d'oeil, tant par cette couleur de robe si particulière que par le nombre de ses qualités. Très rustique, sa résistance est devenue d'ailleurs légendaire. Et si, depuis des centaines d'années, il n'a pas changé ou si peu, sa morphologie compacte, ses membres solides, cette tendance à être légèrement enveloppé, ce métabolisme aux pouvoirs antifaiblesse, lui procurent toute l'excellence de la race avec un premier prix de robustesse.

Né pour s'élever en plein air, dormant sur les terres glacés entre l'Autriche et l'Italie, survivant à toutes les guerres, travaillant dur à la ferme, notre Tyrolien est en quelque sorte invulnérable. Des pieds aussi sûrs que son dos charpenté est solide, une encolure aussi puissante qu'un cheval de trait, au cours des siècles, il sert inlassablement au débardage des forêts ou à tirer la charrue. En outre, grâce à ses origines indigènes mêlées à l'ancien cheval alpin, ses capacités pour le travail en montagne ne sont plus à prouver. Il grimpe, monte les pentes les plus escarpées en portant de lourdes charges.

Montagnard dans l'âme, à la fois haltérophile et excessivement endurant, a fortiori ce costaud est facile à élever. Résultat ? Le succès est total. il envahit toute l'Europe et nos campagnes ne sont pas épargnées : 3000 haflingers font briller les prairies comme un rayon de soleil.

Unique en son genre et marqué par ce manteau vibrant de reflets miroitants, mais aussi, sur la cuisse, par l'épitaphe d'un edelweiss et d'un H pour distinguer sa race, le haflinger détient encore une caractéristique.

Notamment, le lait des juments à qui on attribue des pouvoirs thérapeutiques agissant sur l'homme. Utilisé en cosmétique, il servirait de cicatrisant ou atténuerait les rides et, conditionné sous forme de gélules, dynamiserait l'organisme. Enjeu commercial ou réalité, il est vrai que le lait de jument haflinger est riche en vitamines et minéraux.

Cependant sur fond de protection, soyons vigilant car la tireuse électrique tous les jours ; les gestations répétées et systématiques chaque année ; les conditions de vie de ces "juments laitières qui restent au secret, car les deux éleveurs concernés refusent de communiquer, doivent interpeller. En France, aujourd'hui, quelques 70 juments haflinger font en quelque sorte les frais de ce lait de beauté ou de vitamines.

Voici sa personnalité...

Brillant de qualités physiques incomparables, le caractère du haflinger suit le même chemin. Très docile et maniable, il peut prétendre à satisfaire tous les cavaliers quel que soit le niveau d'équitation. Monté par un débutant, il ne bougera pas, alors qu'il se montrera très tonique avec un cavalier plus confirmé. En fait, il s'adapte. Aux cavaliers mais aussi aux disciplines car il est très polyvalent. Par exemple, sa faculté à rester calme quand il le faut, permet de l'utiliser en voltige. Les cavaliers peuvent alors effectuer toutes les figures impossibles et inimaginables, car c'est un poney en qui on peut avoir confiance. Ayant une maturité tardive, il est aussi très joueur et ne manque jamais à l'appel lors des pony-games ou en horse-ball.

Mais surtout notre poney tyrolien est une monture d'extérieur par excellence. Là, tout est possible. Promenade, randonnée, endurance pour le sport de compétition ou les loisirs, son pied est si sûr que vous partez l'esprit tranquille même si le sol est accidenté. En plus, comme il est rapide, pour emporter une course d'endurance il est champion, car c'est vraiment une monture tout terrain.

Poney à tout faire et très robuste, plusieurs kilomètres dans une journée et pendant plusieurs heures ne lui font pas peur. De ce fait, il reste donc très recherché pour accompagner les plus jeunes à la chasse à courre. Quant à ses capacités en attelage, sa réputation n'est plus à faire. Gagnant plusieurs fois les championnats de France, ses résultats parlent d'eux-mêmes et ici ou ailleurs, attelé à un, deux ou quatre chevaux, s'il est toujours donné favori, il reste aussi précieux en traîneaux ou en ski-joering, si d'aventure vous aimez les sports de glisse.

Côté saut d'obstacles, ce n'est pas encore son fer de lance mais on peut remarquer quand même que l'année dernière, un haflinger s'est fait remarqué aux championnats de France juniors à Lamotte Beuvron (les photos ci-dessus nous montrent de très beaux modèles à l'obstacle ; ils ont quand même un très beau coup de saut). En revanche, grâce à sa polyvalence et ses aptitudes sportives, il pourrait très bien prendre l'avantage sur cette discipline, en sachant qu'au départ, tout est une question d'éducation. Enfin, s'il peut vivre très longtemps, ajoutez un caractère en or, une douceur extrême envers les hommes, c'est bien un poney qui déborde d'affection. Moralité ? Les plus petits comme les seniors trouvent là de quoi satisfaire leurs désirs de complicité en l'enfourchant en toute tranquillité.

 Voici une autre race que j'admire énormément et pour laquelle je dédie un spécial "Le Haflinger"... C'est un cheval de caractère et très tétu...

Voici son histoire...

Bien que les origines du haflinger restent encore incertaines, l'on pense qu'il est issu, au départ, de races lourdes indigènes et métissées plus tard par l'infusion de sang oriental. En effet, ce serait aux environs de l'an 600 que quelques chevaux orientaux abandonnés par les Ostrogoths dans la région du Tyrol, en Autriche, se seraient unis à des juments autochtones.

Une autre version indique qu'un étalon de Bourgogne, envoyé par Louis XIV en 1342 pour garnir la corbeille de mariage du fils de Louis de Brandebourg, serait à la base de la race, le magnifique étalon se croisant alors avec des juments orientales. En revanche, la seule trace réelle, remonte autour de 1870. Avec l'étalon arabe, El Bedavi, importé au Tyrol, le but était d'améliorer la race des poneys de la région pour les destiner au travail agricole et au transport des charges d'artillerie pendant les batailles. En 1874, c'est joué. Folie, le premier poulain naît dans un petit village du Tyrol. Ses caractéristiques, ô combien satisfaisantes, lui font prendre la tête d'un élevage. Il devient le premier étalon reproducteur de la race.

C'est donc naturellement que notre poney prit l'appellation de la région qui l'a vu naître. Né entre la frontière de l'Italie et de l'Autriche, dans le Hafling, pourtant, au fil du temps et des mouvements, la race se sépara au début du siècle. Certains haflingers deviennent italiens et prennent l'appellation de "Avelignese", afin d'être utilisés dans les travaux de trait en prenant plus de taille et de corpulence. alors que les autres, véritables poneys autrichiens, plus petits que les précédents, revendiquent haut et fort, l'authenticité de la race. Plus tard, le croisement avec l'ancien cheval alpin apporte des qualités supplémentaires pour le travail en haute montagne. Mais au-delà des croisements, c'est au début du siècle que le premier syndicat de l'élevage haflinger est créé, car le haflinger devient très populaire. Utilisé aux travaux agricoles, forestiers ou au transport, toute l'Europe ou le reste du monde ne jurent que par le petit blond. Même constat en France. en 1970, l'Association Française du haflinger (adresse plus bas) obtient sa reconnaissance officielle auprès des haras nationaux. Aujourd'hui, le succès est total : plus de 400 petits ou gros propriétaires passionnés de la race (bientôt 401 ...), promotionnent le Tyrolien en l'élevant la plupart du temps en plein air.