• Pour les chevaux, on ne calcule pas l'apport énergétiique en calories mais en Unité Fourragére, ou UF. Cette méthode est basé sur la méthode danoise de Fjord qui se base comme référence sur le kilo de farine d'orge, soit 2700 calories.

     
     
    Besoins journaliers

    => Cheval de 300 kg. : 3,0 UF environ.

    => Cheval de 350 kg. : 3,3 UF environ.

    => Cheval de 400 kg. : 3,7 UF environ.

    => Cheval de 450 kg. : 4,0 UF environ.

    => Cheval de 500 kg. : 4,4 UF environ.

    => Cheval de 550 kg. : 4,7 UF environ.

    => Cheval de 600 kg. : 5,0 UF environ.

    On peut également cette formule mais elle a tendance a légèrement surestimer les besoins des chevaux légers :

    => (0,5 x P) + 2 avec P le poids du cheval en quintaux (légère surestimation pour les chevaux légers).

    Il faut également considérer la consommation de matiéres sèches en kilos : 1 à 1,2 par 100 kg de poids vif.

     
     
    Besoins supplémentaires quotidiens

    L'entraînement doit d'abord être défini, voici donc des exemples : 

    => Entraînement très léger : petite promenade au pas.

    => Entraînement léger : initiation sans effectuer de sauts, ni de longs galops.

    => Entraînement moyen : reprise, randonnée.

    => Entraînement intense : jeux, petites courses.

    => Entraînement très intense : compétition, obstacles.

    Poids (en kg)
    Très léger
    Léger
    Moyen
    Intense
    Très intense
    300
    0,13 UF
    0,22 UF
    0,38 UF
    0,60 UF
    0,85 UF
    350
    0,14 UF
    0,24 UF
    0,41 UF
    0,65 UF
    0,93 UF
    400
    0,15 UF
    0,26 UF
    0,44 UF
    0,70 UF
    1,01 UF
    450
    0,16 UF
    0,28 UF
    0,47 UF
    0,75 UF
    1,09 UF
    500
    0,17 UF
    0,30 UF
    0,50 UF
    0,80 UF
    1,17 UF
    550
    0,18 UF
    0,32 UF
    0,53 UF
    0,85 UF
    1,25 UF
    600
    0,19 UF
    0,34 UF
    0,56 UF
    0,90 UF
    1,33 UF

    Le rapport protido-fourrager, pour un cheval à l'entraînement doit être au minimum de 75 g. / UF. On augmente légèrement ce rapport en fonction de l'intensité de l'entraînement, sans dépasser 20 % d'augmentation.

    La consommation de matiéres sèches est de 1,5 à 1,8 kg par 100 kg de poids vif pour un entraînement léger et de 1,8 à 2,1 kg par 100 kg de poids vif pour un entraînement moyen.

     
     
    Besoins quotidiens en croissance

     => 6 à 12 mois : 4,8 à 5,6 UF.

    => 18 à 24 mois : 5,7 à 5,8 UF.

    => 3 ans : 5,5 à 5,9 UF.

     
     
    Besoins supplémentaires en gestation

    => 6ème et 7ème mois : 0,5 UF.

    => 8ème et 9ème mois : 1 UF.

    => 10ème et 11ème mois : 2 UF.

    La ration sera articuliérement enrichie en protides et en minéraux. L'utilisation de mashes et de barbotage sera mis en oeuvre à l'approche du poulinage.

    La consommation de matiéres sèches est de 1,3 à 1,1 kg par 100 kg de poids vif dans le dernier quart de la gestation.

     
     
    Besoins supplémentaires en lactation

    La mise au pré se fait avec un maximum de 3 heures par jour pendant la 1ère semaine afin de ne pas donner un lait trop riche en protides ce qui déclenche des diarrhées chez le poulain.

    On compte un supplément de 1 UF pour 4 litres de lait ce qui peut atteindre 10 à 12 litres pour les juments de selle.

    La consommation de matiéres sèches est de 2,0 à 2,8 kg par 100 kg de poids vif lors du maximum de la gestation.

     
     
    Besoins du sevrage

    La ration de la jument doit diminuer progressivement avec la baisse de la lactation, jusqu'à être redevenu normal au moment du sevrage.

    Afin de tarir la production de lait, les rations de la jument sont nettement diminués les jours précédents le sevrage. Le jour-même, la jument ne reçoit qu'un barbotage et de la paille. Des rations légères sont ensuite données pendant quelques jours, en surveillant la consommation d'eau.

     
     
    Besoins supplémentaires des étalons

    Pendant la période de monte :

    => 1 saillie tous les 2 jours: 0,5 à 1,5 UF.

    => 1 saillie par jour : 1,5 à 2,5 UF.

    => 2 saillies par jour : 2,5 à 3,5 UF.

     
     
    Besoins d'un poney

    Les indications sont données pour un poney adulte de 200 kg.

    Leurs besoins énergétiques sont de :

     

    => Entretien : 2,2 UF/jour.

    => Entraînement très léger : 0,08/heure.

    => Entraînement léger : 0,15/heure.

    => Entraînement moyen : 0,25/heure.

    => Entraînement intense : 0,40/heure.

    => Entraînement très intense : 0,59/heure.

    Les besoins protidiques sont de 174 grammes par jour à l'entretien. A l'entraînement, ils doivent être au minimum de 80 grammes par UF et peuvent monter jusqu'à 100 grammes avec l'intensité de l'entraînement.

    La consommation de matières séches est la suivante :

     

    => Entretien : 2,2 kg.

    => Entraînement léger : 4 kg .

    => Entraînement moyen : 5 kg .

    => Poulinière dans le dernier quart de gestation : 3 kg.

    => Poulinière au maximum de la gestation : 7,2 kg.

     
     
    M.A.D.C.

    Ce terme désigne la Marière Azotée Digestible Cheval. Cette mesure est plus précise car elle tient compte des capacités de digestion du cheval.

    => Besoins d'entretien pour un cheval de 500 kg. : 300 g de MADC.

    => Par 100 kg supplémentaires : 30 g de MADC.

    => Entraînement en dressage ou trotting : 100 g de MADC supplémentaires.

    => Entraînement spécifique comme l'obstacles : 250 g de MADC supplémentaires.

    => Préparation intense ou participation à de nombreux concours : 430 g de MADC supplémentaires.


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  •  

    Pour les chevaux, on ne calcule pas l'apport énergétique en calories mais en Unité Fourragère, ou UF. Cette méthode est basé sur la méthode danoise de Fjord qui se base comme référence sur le kilo de farine d'orge, soit 2700 calories.
     
    Avoine

    Les grains de bonne qualité sont lourds car ils ne doivent pas avoir une proportion importante de "balle" (ou écorce) qui est mal digérée. Ils ne doivent également être glissants (sans humidité) et sains.

    Avoine entière
    Avoine concassée
     
     
     
    Orge

    C'est un aliment bien adapté mais dur. Ils sont donc aplatis ou tremper dans l'eau au moins 2 heures.

    Orge entière
    Orge concassée
     
     
    Maïs

    Très énergétique, il faut également le concasser ou l'éclater. Les grains ne doivent pas contenir de moisissures ou de parasités (comme l'ergot). Ils ne doivent pas non plus être mélangé à des corps étrangers. Le maïs doit être consommé au moins 4 mois après sa récolte.

    Maïs
    Maïs concassé

     

    Son

    C'est un sous-produit du blé, peu énergétique et relativement laxative. On peut éventuellement en donner une ration de remplacement de 2 kilos. Il doit être distribué "frisé", c'est-à-dire mouillé.

    Son de blé

      

     

    Meilleure digestibilité

    Préparation : aplati, concassé, macéré,... pour éviter d'en retrouver 40 % dans les crottins.

     

    Le Fourrages

    Le foin de prairie est composé de graminées et de légumineuses. La luzerne est une légumineuse riche en azote. Ils ne doivent pas être moisis, jaunis, poussiéreux ou cassants. Les traces de terre sont un signe d'inondation. Le foin ne doit pas être "rouillé", signe de présence d'un parasite.

    Ils ne doivent être consommés que 3 mois après avoir été fanés.

    Si le cheval n'a pas d'herbe en bonne quantité, on donne aux chevaux de 0,5 à 1,5 kg par 100 kg de poids vif, en sachant que le foin naturel est moins riche que le foin artificiel.

    On rencontre différents foins artificiels avec des qualités propres : 

    => Foin de luzerne : Il doit être bien sec et comporté ses feuilles et ses boutons floraux.

    => Foin de sainfoin : Il ne se conserve qu'un an mais c'est un excellent foin.

    => Foin mélangé de légumineuse et de céréale : il est bien équilibré et de meilleure qualité quand la céréale est tardive et la légumineuse tardive.

    Luzerne déshydratée

     

     

    La paille

    La paille de blé et la paille d'orge ont des valeurs nutritives similaires mais la paille d'orge doit être débarrassée de ces "barbes" qui peuvent obstruer un canal salivaire.

    La paille d'avoine est plus nourrissante mais possède de piètres qualités comme litière.

    La paille de seigle a peu de qualités nutritives mais compose une excellente litière.

    Tableau des équivalences
     
     
    Nombre d'UF pour 1 kg
    Poids pour 1 UF.
    Orge
    1
    1
    Avoine
    0,85
    1,25
    Maïs
    1,10
    0,930
    Lin
    1,30
     
    Son de Blé
    0,70
     
    Carottes
    0,12
     
    Paille de Blé
    0,17
    10
    Paille d'Avoine
    0,25
    5,6
    Foin
    de 0,45 à 0,50
    3,3
    Trèfle
    de 0,40 à 0,50
     
    Luzerne
    de 0,30 à 0,53
    2,2
    Fourrages Verts
    de 0,12 à 0,18
    6,6
    Tourteau de Soja
    1
     
     
    Kilos de grains pour 1 litre
    Avoine entière
    0,50
    Orge entière
    0,62
    Blé entier
    0,78
    Maïs entier
    0,78
    Son moulu gros
    0,25
    Avoine aplatie
    0,22
    Avoine concassée
    0,19

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  • Graines

    On distingue les graines farineuses de la famille des légumineuses (comme les fèves, les féveroles, les pois, les vesces, les gesces, les lentilles, le soja,etc...) ou de la famille des polygonées (comme le sarrasin, etc...) puis les graines oléagineuses (comme le lin, le colza,...).

    Les graines légumineuses sont aussi riches en lipides que l'avoine, sauf pour le soja. D'autre part, elles ont une teneur plus importante que les céréales en phosphore, en calcium et en protides (jusqu'à 25 % supérieur). On les utilise donc régulièrement pour les juments pleines ou suitées ainsi que pour les jeunes chevaux en pleine croissance.

    Les graines de lin sont reconnues pour leur qualité laxative et sont très riches en lipides et en protides. Elles sont plus efficaces lorsqu'elles sont données cuites.

    Il est à noter que les graines ne doivent en aucun cas avoir des traces de moisi. D'autre part, les gesces, le lupin et les haricots sont toxiques.

    Féverole
    Lin
    Sarrasin
    Vesce
     
     
    Racines

    Ce sont des aliments rafraîchissants mais on peut d'intérêt au niveau diététique si ce n'est pour leurs vitamines (betteraves, panais) et pour les carottes, rouges ou blanches.

    On les utilisera donc surtout les jours de repos après les avoir coupés en morceaux afin d'éviter les obstructions de l'œsophage.

    Il faut se méfier des pesticides utilisés et bien les laver.

      
    Fruits

    Ils sont rafraîchissants et énergétiques. Les pommes sont très appréciées et doivent être coupées avant d'être distribuées.

      
    Résidus oléaginaux

    Les tourteaux peuvent être issus de plusieurs graines huileuses : 

    => Tourteau de soja : Riches en protides et peu chargé en fibres, on ne doit pas dépasser 500 grammes par jour et bien le mélanger au reste de l'alimentation.

    => Tourteau de lin : Moins riche en protides, il a un effet laxatif et un effet positif sur le poil.

    Tourteaux soja
     
    Aliment ne convenant pas

    => Blé.

    => Seigle.

    => Ensilage

      
    Aliment de remplacement

    => Ensilage de maïs, en faible quantité.

    => Betteraves sucrières : 2 ou 3 kilos, émincées.

    => Tourteaux de tournesol, en faible quantité.

    => Pommes de terre : 2 kilos cuites ou écrasées avec du sel.

    => Sucre : 300 à 800 grammes maximum pour un cheval à l'entraînement.

    => Pain rassis.


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  • Avantage

     

    => Complet car composé de céréale, de fourrages, de minéraux et de vitamines.

    => Prix constant.

    => Choix entre différents gammes.

    => Meilleure assimilation grâce au broyage des éléments.

    => Manipulation et distribution faciles.

    => Pas de poussière.

    => Quantité nécessaire indiquée en fonction du poids et de l'entraînement.

     
    Inconvénients

    => Nécessite de lest comme la paille.

    => La composition est souvent trop floue car elle dépend notamment des cours de chaque élément.

    => Nécessite beaucoup d'eau car très déshydraté.

    => A poids égal, ils sont inférieurs en qualité énergétique que les céréales car ils comportent des fourrages.

    => Rations généralement indiquées en kilos ou en litres mais pas en UF.

    => Supporte mal l'humidité..

    => Accoutumance assez longue.

    => Consommation trop rapide par certains chevaux.

    Il est à noter que la plupart de ces inconvénients ne se retrouve pas dans les aliments floconnés.

     
    Ne convient pas

    => Aliments pour bovins, lapins,...

     
    Composition

    => Cellulose : 13 à 15 % (plus l'entraînement est intense, moins le taux de cellulose doit être élevé) .

    => Matières azotées : 12 à 13 %.

    => Matières grasses : 3 à 5 %.


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  •  
    Besoins journaliers

    => Eau : 30 à 80 litres, en fonction de la météo (soleil et vent), inodore, incolore, claire et tempérée, à 10° environ.

    => Ration énergétique : céréales et/ou granulés.

    => Herbe sous forme fraîche, séchée (foin) ou déshydratée (bouchon de luzerne, granulés).

    => Lest éventuellement : paille.

     
    Besoins quantitatifs

    Ils dépendent de :

    => degré de rusticité.

    => durée de l'entraînement quotidien.

    => type de l'entraînement quotidien.

    => âge.

    => état corporel.

    => poids.

     
    Calcul du poids du cheval

    Ils existent différentes formules plus ou moins exactes selon la morphologie du cheval.

    => P = 4,3 Pt + 3,0 H - 785 avec P étant le poids en kilos, Pt le périmètre en cm et H la hauteur au garrot en cm.

     
    Composition de l'alimentation

    L'alimentation doit apporter différentes matières, qui ne se trouvent pas dans le même aliment, sauf avec le lait pour les poulains :

    => Matières organiques : glucides ou hydrate de carbone (éléments énergétiques), protides ou matières azotées (éléments énergétiques et plastiques pour la reconstitution des cellules), lipides ou matières grasses (éléments énergétiques, voire plastique et surtout en réserve par stockage dans l'organisme).

    => Minéraux : calcium-phosphore (ratios de 1,25 à 1,8 pour le squelette), soufre (pour les poils et la corne), potassium (enrichissement les glandes, les tissus nerveux et les muscles), sodium (élimination des toxines par l'urine et la sueur), magnésium (empêcher les tétanies et les contractures musculaires), chlore, etc,...

    => Oligo-éléments (éléments plastiques et régulation de nombreuses fonctions) : iode (indispensable), fer (constituant de l'hémoglobine), cuivre (pallier les insuffisances squelettiques, pour la régénération sanguine et la croissance, pour catalyser de nombreuses fonctions), manganése (pour le fonctionnement testiculaire, la lactation et l'ossification, contre les allergies), molybdène (contre les retard de croissance), zinc (pour la qualité de fécondation du sperme), fluor (pour les tissus comme les dents), sélénium, etc,...

    => Vitamines (pas d'insuffisance pour les chevaux ayant une alimentation variée et un mode de vie naturel) : A dans les fourrages verts ou les carottes (pour la croissance et la reproduction, contre les lésions oculaires, cutanées et les infections), B dans les graines ou les céréales (pour la croissance et la stimulation, contre l'anémie, les hémorragies, les symptômes nerveux oculaires, cutanés et digestifs), C dans les légumineuses comme les graminées (pour les efforts, contre la fatigue, les inflammations), D dans les aliments ensoleillés et l'huile de foie de morue (pour l'ossification, contre le rachitisme, la décalcification et les mauvais aplombs), E dans les germes de blé, de maïs et les plantes vertes (pour la fertilité), F (pour la croissance et la fécondité, contre les troubles cutanés et nerveux), K dans la luzerne et les farines de poisson (pour la coagulation).

     
    Calcul des composants de la ration

    La ration d'entretien doit contenir un minimum de 75 grammes de matières protéiques digestibles. Cette proportion doit augmenter avec l'entraînement mais sans dépasser 200 % supplémentaire.

    Les lipides composent 5 % environ des matières organiques mais leur proportion peut augmenter avec l'entraînement pour atteindre jusqu'à 30 % en cas de recherche d'engraissement.

    Les glucides composent environ 80 % des matières organiques. Cette proportion doit être augmentée en hiver, surtout si les chevaux sont tondus.

    L'équilibre idéal est donc pour 100 % de matières organiques, d'environ 14 % de protides, de 81 % de protides et de 5 % de lipides.

    On peut également utilisé ce rapport, appelérelation d'équilibre ou relation nutritive :

    (protides digestibles) / (glucides digestibles + lipides digestibles x 2,3)

    Ce rapport doit être d'environ 1/7, sans jamais être inférieur à 1/10.

    Rapport journalier de calcium et de phosphore (Ca/Ph = 1,5) :

    => Entretien : 20 à 30 g. de calcium, 14 à 20 g. de phosphore.

    => Entraînement moyen : 20 à 40 g. de calcium, 20 à 30 g. de phosphore.

    => Entraînement maximal : 70 g. de calcium, 50 g. de phosphore.

    Le foin et, surtout, la luzerne sont riches en calcium alors que les grains ont une teneur importante en phosphore.

    Le cheval doit recevoir une moyenne quotidienne de 30 g. de sodium avec un apport complémentaire de 20 à 70 g. en fonction de l'effort. La dose maximale est de 1 % du poids total de la ration afin d'éviter les indigestions, voire de décès entre 550 g. et 1 kg.

    Le plus efficace est de laisser une pierre à sel à la disposition des chevaux, d'autant plus que le sel contient également du chlore. Les besoins quotidiens en chlorure de sodium sont de 25 à 30 g. pour l'entretien et de 50 à 100 g. en fonction de l'entraînement.

    Il faut se méfier des excès de potassium, comme avec la mélasse, qui peuvent entraîner des problèmes circulatoires et rénaux. Les compléments en vitamine C sont inutile car les carences sont rarissimes.

    Avant tout effort important, il est déconseillé de donner des sucres rapides.

    Pour une digestibilité de la ration, il faut également tenir compte du coefficient d'encombrement :

    (poids de matières sèches de la ration en kg) / (nombre d'UF de la ration)

    Ainsi que du taux de cellulose :

    (poids de cellulose de la ration) / (poids de matières sèches de la ration)

     
    Coefficient d'encombrement
    Taux de cellulose
    Au repos
    < 2
    27 à 31 %
    Entraînement léger
    1,7 à 1,9
    26 à 29 %
    Entraînement moyen
    1,4 à 1,6
    22 à 25 %
    Entraînement intense
    < 1,2
    18 à 21 %
    Etalon
    1,2 à 1,3
    18 à 22 %
    Poulinière en fin de gestation
    1,5 à 1,8
    25 à 28 %
    Poulinière en lactation

    1,2 à 1,3

    18 à 21 %
    Jeunes chevaux (6 à 12 mois)
    1,2 à 1,3
    20 à 23 %
    Jeunes chevaux (12 à 18 mois)
    1,3 à 1,5
    22 à 25 %
    Jeunes chevaux (18 à 24 mois)
    1,4 à 1,6
    24 à 17 %
    Jeunes chevaux (24 à 30 mois)
    1,6 à 1,9
    25 à 29 %
    Jeunes chevaux (30 à 36 mois)
    < 2
    25 à 30 %
     
    Rapport en grammes pour 1 litre

    => Avoine entière = 500 g.

    => Avoine aplatie = 220 g.

    => Avoine concassée = 190 g.

    => Orge = 620 g.

    => Maïs = 780 g.

    => Blé = 780 g.

    => Son = 220 g.

     
    Calcul des rations de céréales

    De très nombreuses méthodes de calcul existent mais elles sont toutes imparfaites car elles ne tiennent compte que de l'entraînement et du poids du cheval.

    A titre d'indication, on peut donner les indications suivantes :

    => Petits chevaux de moins de 400 kg. (comme les barbes) : 4 kg./jour.

    => Grands poneys de 400 à 600 kg. : 4 kg./jour si l'entraînement est ardu.

    => Chevaux rustiques (comme les OI, andalou) de 400 kg. : 5 kg./jour.

    => Grands chevaux (comme les demi-sang) de 500 kg. : 6 à 8 kg./jour.

    Il est difficile de donner des rations supérieures à 10 kg. pour des raisons de problèmes digestifs.

    Le calcul des rations en kilos est préférable aux litres car le concassage ou l'aplatissage modifient le volume mais pas le poids.


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  • Caractéristiques :

    => Estomac de 10 à 15 litres, dont seuls les 2/3 sont utilisés, ce qui entraîne une bonne assimilation de seulement 3 à 4 litres d'aliments par repas.

    => Nécessité de ne pas avoir de surdents, sous peine de blessures aux joues et à la langue, ainsi que de perte d'appétit.

    => Pas de possibilité de vomir (muscle au cardia, entrée de l'estomac, formant le nœud suisse).

    => Salivement dépendant de l'aliment (4 fois son poids pour le foin, 1 fois son poids pour les grains), soit 5 à 50 litres par jour.

    => Mastication en fonction des aliments consommés soit 40 mn par kilo de foin.

    => Sortie des aliments de l'estomac dés que celui-ci est plein aux 2/3.

    => Digestion gastrique complète : environ 6 heures pour les aliments n'étant pas poussé dans l'estomac en 1 heure.

    => Digestion intestinale complète : 4 à 5 jours.

     

    Problèmes rencontrés :

    => Forte excitabilité neurovégétative.

    => Surdents : blessures et baisse d'appétit.

    => Parasites.

    => Maladie ou douleur.

     

    Précautions :

    => Étaler un changement de régime (entre le vert et le sec, le traditionnel et l'industriel).

    => Adapter la ration du jour de repos pour éviter la myoglobinurie.

    => Ne pas nourrir directement sur le sable ou la terre afin d'éviter les "coliques de sable".

    => Mettre des morceaux de pierre à sel dans la mangeoire pour ralentir les chevaux gloutons.

    => Couper l'eau au retour immédiat de l'entraînement en mettant un doigt dans la bouche du cheval au niveau des barres pour faire entrer de l'air et stopper ainsi le système d'aspiration par pompes.

    => Surveiller la déshydration éventuelle du cheval : pli cutané restant en place puis yeux enfoncés.


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  • Caractéristiques

    Le cheval a proportionnellement un petit estomac avec une contenance de seulement 10 à 15 litres environ. C'est une adaptation au mode de vie originel du cheval qui, à l'origine, se nourrissait exclusivement d'herbe, aliment de faible teneur énergétique. Le système digestif est donc adapté à une prise d'aliment sur toute la journée.

     
    Distribution

    Pour répondre aux besoins du cheval à l'entraînement, il est nécessaire de lui donner une alimentation plus énergétique mais il est alors nécessaire de fractionner la prise des repas, d'autant plus que les grains et les granulés sont plus difficile à digérer.

    Le nombre de repas requis est habituellement de 3 mais dés que le cheval fait des efforts conséquents un quatrième repas est fortement recommandé. En effet, des rations trop importantes ne sont pas assimilées correctement.

    La distribution des repas doit s'effectuait le matin, le midi, en fin d'après-midi et le soir, avec 3 heures minimum entre chaque repas.

    Dans ces conditions, il n'est pas utile d'attendre longtemps pour entraîner le cheval, sauf en cas d'efforts intenses, où il est conseillé d'attendre au moins 3 heures après la distribution de foin.

     
    Ordre de distribution

    Eau-fourrages-grains ou granulés car la digestion des granulés se fait principalement dans l'estomac alors que celle des fourrages s'effectue dans le gros intestin.

     
    Variation d'activité

    Quand une baisse d'activité est prévisible, on diminue progressivement la ration. Si la baisse d'activité est brutale, comme lors d'un problème de santé, on diminue fortement la ration en grains ou granulés mais on augmente la ration de fourrages.

    Lors de compétition, il est conseillé de diminuer la ration de fourrage la veille et le matin de la compétition car ceux-ci alourdissent l'estomacà cause de l'eau qu'ils nécessitent.

     
    Composition idéale

    Que ce soit sous forme de granulés ou d'aliments traditionnels, la ration la plus équilibrée respecte la règle suivante : 3 grains + 2 fourrages + 1 complément.

    En règle générale, on utilisera :

    => 3 grains : avoine, orge et maïs.

    => 2 fourrages : foin naturel de prairie, foin artificiel de luzerne.

    => 1 complément : soit paille, soit concentrat de minéraux et de vitamines si le cheval est au travail intensif, soit une peu de vert ou de carottes.

     

    Voici un exemple de ration quotidienne pour un cheval de 450 kg ayant un entraînement moyen de 2 heures quotidiennes :

    => Avoine : 1 kg.

    => Orge : 1 kg.

    => Maïs : 1 kg.

    => Foin de prairie ordinaire : 1,5 kg.

    => Foin de luzerne ordinaire : 1,5 kg.

    => Paille d'avoine : 3 kg.


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  • Pour 1 kg
    UF
    Matières Sèches
    Matières Protidiques Digestibles
    Cellulose
    Calcium
    Phosphore
     
    (en g.)
    Avoine
    0,85
    87
    870
    80
    1,03
    3,5
    Orge
    1,00
    860
    73
    40
    0,8
    3,8
    Maïs
    1,10
    870
    70
    20
    0,3
    2,7
    Blé
    1,05
    870
    95
    22
    0,4
    3,9
    Seigle
    1,02
    865
    80
    20
    0,6
    3,8
    Sorgho
    1,02
    870
    70
    17
    0,2
    3,2
    Riz Paddy
    1,00
    880
    64
    85
    4,4
    2,4
    Féveroles
    1,00
    860
    210
    88
    0,8
    5,0
    Pois
    1,00
    870
    194
    54
    0,8
    4,4
    Lin
    1,30
    900
    190
    71
    2,2
    6,3
    Carotte
    0,12
    125
    2
    40
    0,5
    0,4
    Betterave Fourragères
    0,11
    120
    11
    10
    0,2
    0,2
    Betterave Sucrière
    0,20
    240
    10
    14
    0,5
    0,3
    Pomme de Terre
    0,26
    250
    12
    8
    0,1
    0,5
    Son de Blé Gros
    0,70
    880
    94
    105
    1,4
    12,9
    Paille de Blé
    0,17
    900
    9
    440
    2,1
    0,7
    Paille d'Avoine
    0,25
    900
    14
    400
    2,0
    1,0
    Foin de Prairie :
    - médiocre
    0,20
    870
    30
    360
    3,0
    1,3
    - ordinaire
    0,45
    870
    48
    300
    3,0
    1,3
    - bon
    0,50
    870
    58
    250
    4,8
    2,1
    Foin de Luzerne :
    - médiocre
    0,30
    870
    70
    360
    14,7
    2,4
    - ordinaire
    0,40
    870
    90
    300
    14,7
    2,4
    - bon
    0,50
    870
    115
    260
    14,7
    2,4
    Luzerne Déshydratée
    0,60
    930
    124
    240
    16,0
    2,6
    Foin de Trèfle :
    - ordinaire
    0,40
    850
    80
    290
    12,0
    2,0
    - bon
    0,50
    850
    95
    240
    12,5
    2,0
    Herbe :
    - médiocre
    0,12
    200
    10
    60
    1,2
    0,7
    - ordinaire
    0,15
    200
    25
    50
    1,4
    0,8
    - bon
    0,18
    218
    34
    55
    1,8
    0,9
    Luzerne :
    - avant floraison
    0,16
    190
    29
    43
    3,5
    0,6
    - en fleur
    0,14
    240
    27
    78
    3,8
    0,6
    Trèfle violet :
    - avant floraison
    0,11
    130
    26
    27
    1,8
    0,4
    - en fleur
    0,13
    190
    25
    55
    2,5
    0,5
    Avoine en grain vert laiteux
    0,20
    300
    13
    86
    1,0
    0,8
    Maïs fourrage
    0,16
    210
    10
    56
    0,6
    0,5
    Mélasse de betteraves
    0,70
    780
    44
    0
    0,8
    0,2
    Sucre
    1,20
    990
    0
    0
    0
    0
    Tourteau de soja dégraissé (42-44)
    1,00
    900
    370
    78
    3,2
    6,2
    Lait de juments entier
    0,18
    103
    22
    0
    1
    0,6

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  •  
    La préparation

    Dans un 1er temps, on verse 2 à 4 litres d'eau bouillante sur l'avoine, le foin et la paille. Les autres éléments sont ensuite rajoutés puis l'ensemble est recouvert et laissé à macérer jusqu'au refroidissement. Avant de servir, on enlèveéventuellement l'excès d'eau puis on mélange l'ensemble. Cependant le mash ne doit pas être conservé pendant plus de 24 heures.

    Il peut être servi au dernier repas avant la journée de repos pour éviter notamment les risques d'hémoglobinurie.

    Les graines de lin doivent toujours être bouillies au préalable pendant 2 à 3 heures jusqu'à être réduites en bouillie.

     
    N° 1
    1. Eau : 2 l
    2. Graines de lin : 30 g.
    3. Paille hachée : 250 g.
    4. Foin haché : 250 g.
    5. Avoine concassée : 500 g.
    6. Sel : 10 g.
    7. Son : 160 g.
    8. Farine d'orge : 80 g.
     
    N° 2
    1. Eau : 4 l.
    2. Avoine : 3 l.
    3. Son : 2 l.
    4. Sel : 1 cuilleréeà soupe.
    5. Graines de lin : 30 g.
     
    N° 3
    1. Eau : 5 l.
    2. Avoine : 1 kg.
    3. Graines de lin : 30 g.
    4. Bicarbonate de soude : 15 g.
    5. Sel : 1 cuilleréeà soupe.
    6. Son : 0,25 kg à ajouter en fin de cuisson.
     
    N° 4
    1. Eau : 6 l.
    2. Avoine : 1 à 1,5 kg.
    3. Graines de lin : 500 g.
    4. Sel : 30 g.
    5. Son : 2 l. de son à ajouter en fin de cuisson.
     
    N° 5
    1. Avoine concassée : 2 l.
    2. Son : 4 l.
    3. Farine d'orge : 0,6 l.
    4. Graines de lin : 0,3 l.
    5. Paille et foin hachés : 400 g.
    6. Bicarbonate de soude : 1 cuilleréeà soupe.
    7. Sulfate de soude : 1 cuilleréeà soupe.
    8. Sucre : 1 cuilleréeà soupe.
     
    Pour la maigreur, fatigue et avec ou sans apétit
    1. Foin haché : 200 g.
    2. Paille hachée : 200 g.
    3. Avoine concassée : 750 g.
    4. Son : 160 g.
    5. Farine d'orge : 80 g.
    6. Sel marin : 10 g.
     
    Pour les inflammations intestinales
    1. Recette précédente avec moins d'avoine.
    2. Graines de lin cuites : 80 à 100 g.
    3. Sulfate de soude : 30 g.
     
    Pour les entraînements importants et intensifs
    1. Avoine concassée : 2 l.
    2. Farine d'orge : 2/3 l.
    3. Graines de lin cuites : 1/3 l.
    4. Son : 4 l.
    5. Paille hachée : 200 g.
    6. Foin haché : 200 g.
    7. Sulfate de soude : 1 cuillèreà soupe.
    8. Bicarbonate : 1 cuillèreà soupe.
     
    Mash à sec n° 1
    1. Avoine : 1 l.
    2. Graines de lin : 30 g.
    3. Paille mélassée : 1 poignée.
    4. Son humide en quantité suffisante pour donner de la consistance.
     
    Mash à sec n° 2
    1. Avoine : 2 à 3 l.
    2. Foin haché : 1 à 2 l.
    3. Son : 1 l.
    4. Sel : 1 poignée.
    5. Graines de lin : 0,25 l.
     
    Mash à sec n° 3
    1. Avoine : 2 l.
    2. Son : 0,5 l.
    3. Graines de lin : 0,25 l.
     
    Mash à froid
    1. Paille hachée : 200 g.
    2. Foin haché : 200 g.
    3. Son : 160 g.
    4. Farine d'orge : 80 g.
    5. Sel : 10 g.
    6. Eau froide : 2 litres pour laisser macérer pendant 6 heures.
     
    Barbotage laxatif
    1. Eau tiède : 1 l.
    2. Sulfate de soude : 200 g.
    3. Son : 3 l.
     
    Thé de foin
    1. Bon foin odorifant : 1 poignée par litre d'eau bouillante.
    2. Charbon végétal en poudre : 3 cuillerées àsoupe.
    3. Sucre : à volonté.

    On laisse ce mélange macérer pendant 12 heures puis on récupère l'eau infusée soit pour la servir seule, soit, plus souvent, pour préparer les Mach ou les barbotages.


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  • Préambule

     

    L'alimentation est une des causes les plus fréquentes des troubles de santé du cheval. C'est un domaine très vaste qui est bien évidemment primordiale pour le cheval. Mais un peu de théorie est indispensable avant de se consacrer à l'aspect pratique du sujet.

    Quelque soit vos connaissances en théorie, c'est l'œil du soigneur qui est le seul juge pour apprécier l'état du cheval. Toutes les indications ne restent effectivement que des estimations souvent tirées d'expérimentations et doivent être ajustées au cas par cas, chaque métabolisme étant différent.


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