• Les sens des chevaux leur permettent de bien appréhender ce qui se passe dans leur environnement. Comme chez l'homme, ces sens sont:

    La vue du cheval est très différente de celle de l'homme, car ses yeux sont situés de chaque côté de sa tête. Bien sûr, son champ de vision s'étend sur 350°, mais il a deux angles morts: l'un, petit, au bout du nez et l'autre derrière lui. La vision binoculaire (champ visuel qu'il voit avec ses 2 yeux), qui lui permet d'apprécier les reliefs, les profondeurs et les volumes, est réduite à un champ de 65°, dans la zone de progression centrale du cheval. Sur les 285° restants, sa vision est monoculaire (il voit avec un seul œil), sans relief : pour apprécier les perspectives, il doit bouger la tête. Et comme, en outre, il voit flou, il perçoit mieux les objets en mouvement. Il ne faut jamais approcher un cheval par l'arrière, au risque de le surprendre en étant son champ visuel aveugle. Ses gros yeux ronds, dotés d'une large pupille laissent pénétrer beaucoup de lumière, ce qui lui procure une bonne vision nocturne. Il distingue le rouge, le vert, le bleu et particulièrement bine le jaune.  Le cheval pallie ses déficiences visuelles en utilisant son ouïe et son odorat, tous deux excellents.

      

    - L'ouïe du cheval est bien plus développée que celle de l'homme. Ses oreilles, très mobiles, peuvent pivoter dans toutes les directions pour capter les bruits environnants. Lorsqu'un cheval lève la tête, encolure tendue et oreilles dressées, c'est qu'il a entendu quelque chose. Les chevaux sont très sensibles aux hennissements de leurs congénères. De même, la voix humaine peut contribuer à les calmer s'ils sont effrayés ou nerveux. Ainsi, il faut toujours parler à un cheval qu'on aborde, surtout s'il tourne le dos, pour éviter de le surprendre, ce qui peut provoquer chez lui une réaction de défense.

     

    - Le cheval utilise son goût pour différencier les plantes comestibles de celles qui sont toxiques. Il ne consommera, par exemple, que les parties non toxiques des renoncules. Les chevaux, comme les hommes, ont aussi des préférences alimentaires. Souvent, ils apprécient le sucré mais ne dédaignent pas une pomme un peu acide et aiment lécher un bloc de sel.

     

     - L'odorat du cheval est également très développé et joue un grand rôle dans sa vie. Le cheval peut différencier de nombreuses odeurs et déceler celle d'un congénère ou de son cavalier à grande distance. Lorsqu'il flaire une odeur inhabituelle, il prend l'attitude du flehmen: il retrousse sa lève supérieure en levant le nez et "goûte" l'air à l'aide d'un organe très sensible situé dans le palais: l'organe de Jacobson. L'odorat joue aussi un rôle prépondérant dans la socialisation du cheval : Un nouveau venu sera soigneusement humé par ses semblables et fera de même en retour. Quand un cheval a enregistré l'odeur d'un congénère, que celui-ci lui plaise ou non, il ne l'oublie jamais.

     

     

    - Un cheval réagit au moindre contact sur sa peau, démontrant ainsi sa sensibilité au toucher. Lorsqu'une mouche se pose sur son dos, ses muscles se contractent nerveusement pour la chasser. Les longs poils sensitifs de ses lèvres et de son menton lui servent à entrer en contact tactile avec son environnement immédiat. Certains chevaux sont chatouilleux mais en général, ils apprécient beaucoup qu'on les caresse ou qu'on les brosse.

     

    - L’homme possède cinq sens, mais le cheval en possède un sixième "Les Phéromones". Cependant, les sens du cheval sont différemment plus développés que chez l'homme. En particulier, son odorat  qui est beaucoup plus développé. Le sixième sens, chez le cheval est le sens des phéromones. C’est un sens fort efficace pour reconnaître les juments prêtes à s’accoupler. C'est une sorte de second sens de l'odorat, qui est spécialisé dans la détection des phéromones, qui sont des substances chimiques, volatiles, qui sont émises par un animal. Entre autre, elles vont agir sur le comportement sexuel du congénère. Le cheval possède un organe particulier, qui est situé au dessous de la cavité nasale : Le  VOMERONASAL. C’est cet organe là,  qui permet au cheval de détecter les phéromones. C’est ce qui donne lieu à la mimique caractéristique que fait l’étalon : Le FLEHMEN. Ou plus simplement, LA GRIMACE, qui se traduit par l'encolure tendue vers le haut, la lèvre supérieure largement retroussée. Dans cette position le cheval va faire une inspiration, puis va retenir son souffle un moment, avant d'expirer. C’est durant le moment où il retient son souffle que l’analyse se fait, par cet organe particulier,  Le VOMERONASAL .


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